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QUIEVY, quatre cent mille ans d'histoire...
d'après le livre de Francis BAUDUIN et Jacques WAXIN

Les édifices religieux, cimetières et monuments (3ème partie)

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Le temple

Les premières réunions de nouveaux convertis se tinrent, à Quiévy, dans la cave de Pierre-Antoine Waxin. L’endroit s’étant avéré rapidement trop exigu, le même Pierre-Antoine mit à la disposition des assemblées une étable aménagée qui devint ultérieurement l’atelier de menuiserie de M. Edmond Davoine, atelier démoli récemment et que beaucoup parmi nous ont connu.

La proximité de l’église catholique provoqua des réactions qui conduisirent Pierre Philippe Bauduin à proposer un local plus éloigné et mieux approprié, situé au lieu-dit "le Point du Jour". Ce nouveau lieu de culte était situé à l’emplacement du temple actuel où Pierre Philippe tenait une auberge.

Ce premier temple, devenu à son tour trop petit, fut exhaussé en 1807, agrandi en 1821 mais ne résista pas aux outrages du temps. Percé de toutes parts, les protestants l’appelèrent bientôt "le nid d’hirondelles" et décidèrent sa démolition et la construction d’un nouveau temple.

Édifié en 1858, il fut dédicacé le 18 août 1859 par sept pasteurs en robe, en présence de 1000 à 1200 auditeurs.

Le coût de la construction, y compris l’ameublement, s’éleva à 35 000 francs de l’époque:

- 10 000 francs souscrits par les fidèles

- 13 000 francs attribués sous forme de subvention par la commune

- 12 000 francs accordés par l’État.

C’est le temple le plus spacieux situé au nord de Paris. Sa conception a permis l’exécution de concerts spirituels à une époque où les possibilités techniques n’étaient pas celles que nous connaissons aujourd’hui.

Le temple de Quiévy avant 1910

 

Les cimetières

Le cimetière était à l’origine et traditionnellement autour de l’église. C’était une terre consacrée dans laquelle ne pouvaient être enterrés les suicidés, les gens du spectacle, les condamnés exécutés et bien entendu ceux que l’Église considérait comme des hérétiques.

Les protestants ne pouvant être reçus dans le cimetière, la coutume voulait qu’ils fussent enterrés dans leur jardin, voire même dans l’étable à vaches.

C’est ainsi qu’en " l’an mil sept cent soixante-six, le vingt-sept avril, Jean Martin Lengrand et Pierre Philippe Bastien ont attesté par leur signature ci-dessous que le corps de Catherine Joseph Daliencourt, jeune fille âgée de 35 ans, a été inhumée dans le jardin de son père le 22 avril, morte le même jour."

signé Pierre Philippe Bastien

Jean Martin Lengrand

De même, en " l’an mil sept cent soixante-dix-huit, le vingt-huit avril à 8 heures du matin environ, est décédée Anne Marie Lagouge, comme l’a déclaré J.Bte Galio, qui avait été mariée à Tournai par un ministre hérétique ; elle a été privée de sépulture chrétienne en raison de l’hérésie qu’elle a professée jusqu’à la fin de sa vie ; elle était âgée d’environ 44 ans."

Sur leurs demandes pressantes et renouvelées, les protestants obtinrent en 1785, de l’autorité civile de Cambrai, un accord leur permettant d’enterrer leurs morts dans un terrain situé entre l’actuelle rue de l’Erclin et la rue de la Nation. Ce terrain était communément appelé à l’époque " les prés de l’Archevêché " ou " les prés de Monseigneur " et était situé à l’emplacement de l’actuel café-épicerie Noël.

En 1832, une épidémie de choléra provoqua de nombreux décès, à la suite de quoi, par souci de salubrité publique, les protestants demandèrent et obtinrent l’ouverture d’un nouveau cimetière situé à l’écart de l’agglomération, au chemin de Viesly.

A ce cimetière fut adjoint, postérieurement, un second cimetière réservé aux catholiques et séparé du premier par une haie. Il semble cependant que des inhumations furent encore tolérées autour de l’église, pendant l’hiver jusqu’en 1842.

La haie séparant les deux communautés chrétiennes disparut après 1925.

Les morts militaires des deux dernières guerres reposent dans un cimetière attenant au cimetière communal et entretenu par les soins du gouvernement anglais.

 

Le monument aux morts

Il a été dressé en 1913 suite à une souscription publique. Il représente un soldat français de la guerre de 1870, revêtu de l’uniforme de l’époque.

Ce monument, élevé à la mémoire des combattants victimes de ce conflit commémore le souvenir de la disparition du seul soldat originaire de Quiévy, tué le 24 novembre 1870 à Villers-Bretonneux. Il s’agit de Léon Machu qui était le grand-père de Norbert Machu exploitant agricole rue de Saint-Quentin.

Un autre habitant de Quiévy, nommé Davoine, avait été grièvement blessé à la même époque et est décédé quelques mois plus tard des suites de ses blessures.

Il est assez paradoxal de constater que le nom des deux victimes du conflit de 1870, en souvenir desquelles le monument a été érigé, ne figure pas avec celui des victimes des deux grandes guerres.

Le monument aux mots de Quiévy, unique dans la région, édifié en mémoire des combattants de 1870.

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