Depuis
avant la Révolution, le nom des rues a changé
plusieurs fois. Cest ainsi que lactuelle rue
Jean Baptiste Lebas sest appelée
préalablement rue de Caudry,
rue des
Crats et
rue de
la Maladrerie. La rue
Jean Jaurès et la rue Roger Salengro se sont toujours
appelées Grande Rue et Petite Rue.
La place Suzanne Dubois
était la Place
dArmes ou
"Tarniwe"
et antérieurement la Place
du Petit Arbre. Il
sy trouvait un abreuvoir qui a disparu après la
Première Guerre Mondiale.
La rue des Juifs
nexistait pas. Un simple sentier appelé
Voie du
Moulin conduisait au
Moulin de bois.
La rue de Saint-Quentin a
toujours été désignée sous
lappellation de chemin de Saint-Quentin à
Valenciennes.
La rue Gabriel Péri a
porté le nom de rue
de Bayon et
précédemment de rue
des Berceaux et de rue
de Fontaine-au-Tertre.
Lactuelle rue de la
place était la rue du Pont. Elle se prolongeait par
la rue de Viesly qui portait à lépoque
le nom de "la
cavée" en raison
de la configuration du chemin encaissé entre les
talus qui le bordaient.
La rue Francis Lebon a
porté le nom de rue
de la Planche et plus
anciennement le nom de ruelle
du Maréchal.
Quant à la rue
Émile Watremez, autrefois
rue du
Sac puis
ruelle
Jacques Daisse, elle
sest primitivement appelée
ruelle du Gorlier
(déformation de "Gueurieu"
signifiant bourrelier).
La rue de Guise qui
était la rue
du Faly aboutissait
à la rue de lErclin. Celle-ci nommée
rue de
Saint-Hilaire, passant
par les moulins, était le seul chemin conduisant
à Saint-Hilaire. (Il est bon de rappeler que
lactuelle rue des Juifs et la route de Saint-Hilaire
nexistaient pas.)
Il est intéressant de
noter que "le
Faly" est la butte de
terre située entre la rue de Guise et la rue Gabriel
Péri.
Lappellation
"Maladrerie"
sappliquait à lorigine uniquement
à la partie comprise entre la rue Jean Baptiste
Lebas, lErclin et la petite rue rejoignant la rue de
Saint-Quentin. Il est fort vraisemblable que cet emplacement
était réservé au Moyen-Age aux
lépreux et aux malades contagieux vivant à
lécart de la population.
Enfin, la rue de Cambrai
na apparemment jamais changé de
dénomination.
Les autres rues actuelles,
postérieures à la Révolution, ne
figurent pas sur les plans des Archives
Départementales de Lille.
Lorigine
du nom de la rue des
Crats
(actuelle rue Jean Baptiste
Lebas)
Ce nom "crats" fut
inspiré, dit-on, par la circonstance
suivante: Les mulquiniers de Walincourt, tout comme
ceux de Quiévy, allaient
régulièrement à Valenciennes
pour porter leur toile et reprendre leurs trames.
Ce déplacement assez long se faisait
lentement car les jambes étaient alors le
seul moyen de locomotion. Nos mulquiniers
sarrêtaient donc à Quiévy
et faisaient étape dans une auberge
située à langle de la rue de
Saint-Quentin et de la rue Gabriel Péri.
Au retour de Valenciennes, ils avaient
lhabitude de faire provision de lard qui
était "fin
crat" chez des éleveurs dans la rue
conduisant à Caudry qui prit le nom de
rue des Crats.
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