Les
édifices religieux, cimetières et monuments
(1ère partie)
| L'église | La
cure | La cloche | Les
calvaires |
| Le temple | Les
cimetières | Le monument
aux morts |
De
tout temps, le coeur du village sest trouvé
circonscrit dans le périmètre actuel des rues
Jean Jaurès et Roger Salengro. Lemplacement de
léglise na pas changé au cours des
siècles. Bien quaucune donnée
précise sur la date de la construction initiale ne
nous soit parvenue, on peut situer la première
édification dans le courant de la première
partie du Moyen-Age. En effet, une charte de
labbaye de Saint-Aubert nous révèle
quà la fin de lannée 1173, Gilles,
seigneur de Saint-Aubert, avec lassentiment de sa
femme Mathilde et de ses fils Gérard et Gilles, donna
à léglise de Quiévy, où il
avait élu sa sépulture, tout ce quil
possédait dans la dîme de Naves et de
Cagnoncles. Son fils Gérard,
parti en croisade, contesta à son retour de
Jérusalem la donation faite par son père.
Comme il avait dabord donné son accord, il fut
absous de la peine encourue par son opposition, à
charge pour lui de se rendre chaque année à
Quiévy, le jour anniversaire de la mort de son
père.(1) (1)
Source:
"Les sires de Saint-Aubert " par Alain
Baudry. Document communiqués par M. Philippe Barbet,
professeur, habitant présentement
Saint-Aubert. Un acte dressé par
Évrard, évêque de Tournai, en 1174,
notifie la consécration faite en léglise
de Quiévy, dédiée à Notre-Dame,
et confirme le don fait à la dite église par
Gilles de
Saint-Aubert.(2)
En 1176, labbé
de Saint Sépulcre siégeant à Cambrai,
sengagea même à établir trois
chapelains dans cette église. En novembre 1264,
lÉvêque Nicolas de Fontaines
décida la division des cures de Saint-Hilaire et de
Quiévy, avec attributions de terres revenant à
chacune delles. Bien plus tard, sur
requête présentée par les curé,
marguilliers, mayeur et échevins de la paroisse de
Quiévy, une autorisation accordée par
Monseigneur lArchevêque de Cambrai, en date du
27 novembre 1732, permettait la démolition du choeur
pour en construire un nouveau plus vaste afin
dagrandir léglise dans le but de recevoir
toute la communauté chrétienne. Les frais de construction
sélevaient à 4500 florins de
lépoque, payables à lentrepreneur.
2500 florins étaient à prélever sur les
biens et les revenus de léglise, les 2000
florins restants devant être versés à
raison de 100 florins par an pendant 20 années
consécutives. Dans cette église
agrandie se trouvaient trois pierres tombales. La première,
carrée, de 0,58m de côté, située
dans le choeur portait en épitaphe: " Maître Nicolas
Stoquelet, curé de cette paroisse pendant 18 mois,
décédé le 7 janvier 1763,
âgé de 41 ans. " La deuxième dalle
tumulaire, de 0,70m de côté, située
devant la chaire, recouvrait le corps de Jean Philippe
Hamel, officier pensionnaire du roi ayant servi dans la
gendarmerie, breveté lieutenant de cavalerie 38 ans,
ensuite capitaine dinfanterie aux Invalides 14 ans,
décédé le 15 octobre 1772,
âgé de 73 ans, veuf de demoiselle Anne Marie
Jespar, décédée à Avesnes
(Hainaut). A lextérieur,
dans le mur situé derrière le choeur, sur une
pierre de 1,15m de haut et 0,75m de large, ornée de
flambeaux et des attributs du sacerdoce dans un
écusson, figurait lépitaphe
suivante: " Maître Alphonse Joseph
Fissiaux, né à Reghingnies (Recquigny),
vicaire de Quiévy pendant 3 ans et 7 mois, mort le 24
janvier 1788 dans sa 33ème année.
" Ces pierres ont disparu lors
de la démolition de léglise en 1882.
Lédifice aurait été
détruit par un incendie qui ne laissa debout que le
clocher actuel. Cest du moins ce que nous rapporte la
tradition orale. La reconstruction de
léglise qui est celle que nous connaissons
aujourdhui, a commencé le 16 avril 1883,
suivant les plans établis par M. Lallemant,
architecte à Cambrai, les travaux étant
exécutés par M. Louis Blairon de
Béthencourt (grand-père de M. François
Blairon). Le coût des travaux
sest élevé à 76 399 francs qui
ont été couverts de la façon
suivante: - souscription de la
paroisse: 38 970 francs dont 21 000 francs offerts par M.
Victor Langrand La première pierre a
été posée par M. Delcroix
Léopold, maire de la commune, Maître
François Joseph Dauverchain, curé de la
paroisse, et Victor Langrand, bienfaiteur de loeuvre.
La consécration a eu lieu le 27 juillet
1885. Le 7 mars 1906, lors de
linventaire des biens de léglise en
application de la loi Combes sur la séparation des
biens de lÉglise et de lÉtat, de
violentes altercations opposèrent les gendarmes et la
troupe aux fidèles retranchés dans
léglise. Les forces de lordre ayant voulu
pénétrer manu militari dans le lieu de culte,
au cours des échanges vigoureux et brutaux qui
sensuivirent, un soldat eut malencontreusement un oeil
crevé. Le 11 avril 1920, une plaque
commémorative rappelant le sacrifice des combattants
morts au cours de la Grande Guerre fut apposée
à la fois sur les murs intérieurs de
léglise et du temple. (2)
Nous tenons à témoigner notre gratitude
à M. Jacques Thiébaut, Professeur
dHistoire Monumentale à
lUniversité Charles de Gaulle de Lille, pour
linterprétation éclairée
quil a bien voulu nous communiquer. L'église de
Quiévy telle que l'ont connue nos
grands-parents.
- emprunt communal: 19 000 francs
- subvention de létat: 6 000 francs
- subvention du département: 3 000 francs
- vente dun immeuble appartenant à la fabrique:
5 100 francs
- vente de matériaux récupérés:
4 329 francs.
| Haut de page | Page précédente | Retour au sommaire | Page suivante |