| Retour à l'accueil du site |

QUIEVY, quatre cent mille ans d'histoire...
d'après le livre de Francis BAUDUIN et Jacques WAXIN

Les édifices religieux, cimetières et monuments (2ème partie)

| L'église | La cure | La cloche | Les calvaires |
| Le temple | Les cimetières | Le monument aux morts |

La cure

Sous l’Ancien Régime, il ne semble pas que les curés aient toujours pu disposer de ressources suffisantes pour assurer l’entretien des bâtiments de la maison pastorale.

Deux demandes adressées par les curés de Quiévy aux autorités ecclésiastiques laissent apparaître un état de dégradation des locaux de la cure nécessitant même, dans un cas le départ du curé.

C’est ainsi qu’en 1690, la demande que voici a été adressée aux chapitres de Sainte-Croix et de Saint-Sépulcre à Cambrai:

" Requête de Me. Jacques Dubray, prêtre curé de Quiévy pendant 11 ans jusqu’en 1690 aux chapitres de Sainte-Croix et de Saint-Sépulcre à Cambray.

Est allé à Bertry n’ayant pu demeurer en la maison pastorale de Quiévy à cause qu’elle était tombée en ruines et durant ce tems là il a été obligé d’en prendre une autre demeure à ses fraix.

Étant curé de Bertry, réclame le remboursement de ses frais. "

(Extrait des registres de la cour du Parlement . Requête du 6 novembre 1692.)

De même en 1773, une requête analogue est adressée aux autorités ecclésiastiques:

 Monsieur,

Vous avez sans doute déjà été informé que le four de la maison pastorale de Quiévy n’est plus de service ; la nécessité où je me trouve d’aller au dehors pour me faire du pain depuis long tems est une servitude trop gênante pour ne pas prendre le plutot possible le moyen de m’en construire un autre.

La remise de mon bois surtout pour sa couverture est défectueuse comme je l’avais fait observer à M. Nimal il y a deux ans, jugez depuis lors si elle doit l’être davantage.

Je ne suis pas en sûreté dans ma maison à cause que les volés des fenêtres ne tiennent plus.

Il y a quelques jours qu’une partie de la muraille de mon jardin s’est écroulée.

Tous ses objets sont assez importants pour que vous ayez la bonté de prendre les moyens convenables pour me satisfaire sans différer. Je n’en impose point la visite qu’on pourra y faire rendra témoignage à la vérité. J’ai lieu d’espérer qu’on ne tardera point à remplir ces objets.

J’ai l’honneur d’être

Monsieur

Votre très humble

et obéissant serviteur

Fontaine, curé de Quiévy

Une réponse favorable fut faite à cette lettre en date du 26 septembre 1773 par D.L. Lallemant, Religieux et Prieur de Saint-Sépulcre.

 

La cloche

Le clocher en pierres, qui est celui de l’ancienne église, date de l’époque de l’occupation espagnole, sans qu’il soit possible, en l’absence de documents, de préciser la date de sa construction.

Il abritait une cloche de 937 kg, consacrée le 22 mars 1896. Elle avait été fondue par Charles Drouot à Douai. Projetée en bas du clocher en 1917, elle a été emmenée par les troupes allemandes.

Une nouvelle cloche de 1100 kg a pris la place de l’ancienne et a été bénie le 17 août 1921. Fondue par Wauthy à Douai, elle porte les noms de Marie, Bernadette, Désirée, Henriette Joseph, le parrain étant Désiré Dehaussy et la marraine, Bernadette Bazin.

Le 21 avril 1946, cette cloche qui règle la vie du village a été dotée d’une installation de sonnerie électrique.

 

Les calvaires

Le premier, situé à la sortie du village, rue de Cambrai, a été inauguré le 14 octobre 1844. Les intempéries ayant provoqué des ravages importants, il a été restauré le 2 mai 1886. Une nouvelle rénovation, effectuée récemment a permis sa parfaite remise en état.

Le calvaire situé au cimetière a été érigé puis béni le 22 mai 1932.

L’édification de ces calvaires a donné lieu à des manifestations empreintes d’une profonde ferveur et d’un intense sentiment religieux.

Une particularité locale doit être mise en évidence. Toutes les communes environnantes sont dotées d’une ou plusieurs chapelles dédiées à des saints. Or, à Quiévy, aucune chapelle n’a été édifiée sur le territoire de la commune. On ne peut émettre à ce sujet que des conjectures:

- Est-ce à cause de la forte influence protestante locale?

- Est-ce par crainte d’actes de profanation?

- Est-ce par souci d’éviter les tensions et par désir d’apaisement de la part de la hiérarchie ecclésiastique catholique?

Le calvaire du cimetière

 | Haut de page | Page précédente | Retour au sommaire | Page suivante |