La situation des enfants
illégitimes
au XVIIIème
siècle
Une coutume un peu particulière mais assez répandue consistait dans la reconnaissance de la filiation denfants nés hors mariage. On relève dans le registre paroissial lacte suivant : " Le 26 janvier 1723 à 4 heures après midy est né baptisé le 29 à 11 heures Jean Antoine Lengrand fils illégitime et dadultère de Jean Antoine homme mariez censier dHerpigny et de Marie Barbe Davoine fille libre lequel enfant a été reconnu par ledit Jean Antoine Lengrand pour être son père, en ma présence pasteur soussigné, ladit mère ayant reconnu par serment en ses travaux denfans dêtre des ouvres dudit père en présence de Thérèse Watremez sage femme soussignée et en présence de Jean Philippe Campin mayeur du lieu (maire) et de Jacque Villet et de Jean Philippe Mercier échevins (conseillers municipaux). Le parrain fut Adrien Davoine garçon aagé de onze ans, la maraine Marie Leclercq femme de George Davoine qui ont signé le jour cy dessus. " Adrien marcq Davoine Marie marcq Leclercq Thérèse marcq Watremez sage femme. Il est important de noter que la plupart des personnes de lépoque étant illettrées, elles ont apposé une croix appelée "marcq" en lieu et place de leur signature. La sage-femme dailleurs était tenue, avant dexercer sa profession, de prêter le serment qui suit: " Je soussignée Jenne Demarcq certifie et reconois par ma signature icy bas apposée que jay fait serment, en présence de Mr R. F. Adam pasteur de Quiévy je promet à Dieu que je ferais mon devoir de sage femme tant pour les nécessités des enfants qui naitron et pour les nécessités de femme que jaccoucheray et autres devoirs de ma condition. " (première page du registre de baptêmes 1732) La déclaration de la parturiente pendant les douleurs de laccouchement avait valeur de vérité même sans le consentement du père. |
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