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QUIEVY, quatre cent mille ans d'histoire...
d'après le livre de Francis BAUDUIN et Jacques WAXIN

Fléaux, épidémies, disettes et cataclysmes

 

Les famines allaient souvent de pair avec les intempéries et les périodes de troubles à caractère militaire. C’est ainsi que le 26 mai 1708, une tempête de grêle s’abattit sur le village, provoquant des dégâts tels que seules une dizaine de maisons restèrent intactes. Le clocher lui-même s’effondra. Partout régnait la désolation. 

L’année 1709 fut aussi particulièrement néfaste. Les blés dépérirent et on ne put récolter qu’un peu d’avoine et d’orge de mars, d’où il résulta une grande cherté des produits qui obligea la population à manger du pain d’avoine. 

Dans la nuit du 3 au 4 mai 1838, le territoire de la commune fut dévasté par un orage terrible. Dans l’actuelle rue Jean-Baptiste Lebas, les eaux submergèrent le pont qui fut emporté par la force du courant. 

De nombreuses inondations jalonnent ainsi l’histoire de Quiévy. Les dernières remontent, dans la mémoire des Anciens, à mars 1914 et à l’époque située entre 1925 et 1933. A ces périodes correspondaient des hivers particulièrement rigoureux. 

Au milieu du 19ème siècle, les famines et les fréquentes épidémies entraînèrent de nombreux décès. C’est ainsi qu ‘en août et septembre 1846, les récoltes furent particulièrement mauvaises ce qui provoqua une disette effroyable. Vers le 15 août de cette année-là, la dysenterie et la typhoïde sévirent durant cinq mois environ, provoquant le décès de plus de 200 personnes. 

De nouveau, à la même saison, dans le courant de l’année 1849, une épidémie de choléra fit périr dans la commune 98 enfants et 97 adultes. Aussitôt après le décès, les corps devenaient noirs: c’était la maladie des boutons noirs que l’on appelait "noirtes pokettes". Pour surmonter la recrudescence de l’épidémie, les familles adoptèrent des mesures prophylactiques qui nous paraissent aujourd’hui étranges. Les "selles" (seaux en bois ) étaient en permanence au milieu des chambres et seuls résistaient à la maladie ceux qui buvaient de grandes quantités d’eau et qui "chiquaient de l’ail". 

Les incendies, difficilement maîtrisables à cause du manque de moyens, firent également au cours des siècles des ravages considérables. 

Vers 1750, un incendie consuma 14 logements, réduisant leurs occupants au plus grand dénuement. C’est en faveur de ces malheureux que le curé, le mayeur et les échevins de Quiévy adressèrent une requête au chapitre Saint-Géry à Cambrai en vue de l’obtention de secours rendus urgents en raison de l’imminence de l’hiver. 

Pour clore ce récit des fléaux et des cataclysmes en tous genres, il reste à mentionner qu’une chronique cambrésienne fait état de tremblements de terre survenus au cours des années 450, 854 et 1001. Certains, parmi, nous ont peut-être encore en mémoire les modestes secousses intervenues plus récemment, notamment en 1938.

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